Contexte
Alors que les projets financés dans le cadre du Programme prioritaire de recherche (PPR) Autonomie visent à interroger la notion d’autonomie (défi 1), cette première année du séminaire entend accompagner la réflexion des communautés de recherche au travail et être un espace de dialogue privilégié rassemblant bien au-delà des chercheuses et chercheurs parties prenantes des projets du PPR Autonomie. En discutant la diversité des définitions et des usages du concept d’autonomie, tant théorique que pratique, ce séminaire se conçoit comme un lieu d’ouverture, d’échange et de cumulation de savoir sur une notion clé de la vie sociale contemporaine.
L’initiative de ce séminaire est co-portée par les équipes du PPR Autonomie (vieillissement et situation de handicap), de la Fédération pour la recherche sur le handicap et l’autonomie (Fedrha) et l’Institut de la longévité, des vieillesses et du vieillissement (ILVV).
La coordination scientifique de ce séminaire est assurée par :
- Philippe Martin, juriste, université de Bordeaux, Centre de droit comparé du travail et de la sécurité sociale (COMPTRASEC) ;
- Olivier Lipari-Giraud, politiste, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique (LISE) ;
- Myriam Winance, sociologue, Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, société (Cermes3).
Le séminaire en bref
Un concept théorique interdisciplinaire et pluriel
Le séminaire s’intéressera à la notion d’« autonomie » dans sa qualité d’abstraction, en tant qu’elle est investie de multiples interprétations inspirées par des corpus disciplinaires, des positions normatives ou encore des expériences sociales diversifiées de l’autonomie. Il sera l’occasion d’une exploration et d’un dialogue interdisciplinaire autour de ces diverses interprétations.
Pour formuler cette analyse, l’approche de l’histoire des concepts (Begriffsgeschichte) de Reinhart Koselleck est mobilisée, comme un point de départ de ce séminaire. Selon R. Koselleck, deux prémisses doivent être rappelés dans le contexte de l’étude historique des concepts. D’une part, la signification des notions évolue avec le contexte historique au sein duquel elles sont utilisées. Un concept ne peut donc être adéquatement compris qu’en étant mis en lien avec ce contexte. D’autre part, pour l’historien allemand, le 18e siècle marque un tournant pour la circulation des concepts : si dans le monde de l’Ancien Régime les notions abstraites ne circulaient qu’au sein d’une élite aux valeurs particulièrement restreintes, la modernité est l’époque d’une plus large diffusion des idées en direction de groupes et catégories sociales non seulement beaucoup plus nombreuses, mais aussi plus différenciées. Aussi, le phénomène qu’il désigne comme une « démocratisation » des concepts va de pair avec leur pluralisation mais aussi avec leur politisation.
Le séminaire Autonomie(s) s’intéressera ainsi aux controverses qui résultent de la pluralité des regards, expertises ou positions sur cette notion. Les intervenants et intervenantes adopteront pour ce faire une logique diachronique, mais aussi et surtout disciplinaire. Ils et elles seront invités à cartographier les enjeux de controverse autour de cette notion, au sein de leur discipline ou de leur champ de recherche, mais aussi la façon dont les débats publics, au sens plus large, ont été informés et peut-être transformés par ces controverses.
Autonomie(s) et pratiques professionnelles : interroger les expériences du quotidien
Le séminaire sera également l’occasion de s’interroger sur les enjeux et les pratiques de l’autonomie qui traversent le quotidien des personnes, plus particulièrement de ceux et celles pour qui l’autonomie perd son évidence et est problématisée par leur situation et en situation. Le statut ambivalent de l’autonomie, à la fois condition et objectif à atteindre, voire horizon normatif, est alors rendu perceptible dans l’expérience des personnes et travaillée par les professionnels et les professionnelles. Dans cette perspective, le point de vue des praticiennes et praticiens, professionnelles et professionnels de l’autonomie sera intégré aux réflexions. Cette seconde perspective, bien qu’elle puisse également mobiliser une approche disciplinaire ou sectorielle de l’autonomie – les enjeux de l’autonomie n’étant pas les mêmes dans le secteur du grand âge et du handicap -, permettra également d’observer l’émergence de problématiques transversales.
A cet égard, un certain nombre de questions clé permettent de faire le lien entre les enjeux définitionnels et les enjeux pratiques. D’une part, il s’agira de s’intéresser à la façon dont les différents dispositifs ou offre de prestations dites « d’autonomie » qui sont déployées par les agences et institutions publiques, les associations ou les groupes privés, sont positionnées vis-à-vis des controverses théoriques ou disciplinaires. D’autre part, il s’agira d’explorer les perceptions des acteurs et actrices de terrain quant à leurs pratiques ou besoins en matière d’autonomie, ainsi que sur la façon dont ceux-ci sont, eux aussi, informés par les débats notionnels.
Public cible et modalités de participation
Ce séminaire de recherche est ouvert à toutes et tous, sans inscription préalable, en cliquant sur le lien de connexion (zoom) de la séance.
Cependant, il s’adresse prioritairement aux chercheuses et chercheurs.
Contexte
Alors que les projets financés dans le cadre du Programme prioritaire de recherche (PPR) Autonomie visent à interroger la notion d’autonomie (défi 1), cette première année du séminaire entend accompagner la réflexion des communautés de recherche au travail et être un espace de dialogue privilégié rassemblant bien au-delà des chercheuses et chercheurs parties prenantes des projets du PPR Autonomie. En discutant la diversité des définitions et des usages du concept d’autonomie, tant théorique que pratique, ce séminaire se conçoit comme un lieu d’ouverture, d’échange et de cumulation de savoir sur une notion clé de la vie sociale contemporaine.
L’initiative de ce séminaire est co-portée par les équipes du PPR Autonomie (vieillissement et situation de handicap), de la Fédération pour la recherche sur le handicap et l’autonomie (Fedrha) et l’Institut de la longévité, des vieillesses et du vieillissement (ILVV).
La coordination scientifique de ce séminaire est assurée par :
- Philippe Martin, juriste, université de Bordeaux, Centre de droit comparé du travail et de la sécurité sociale (COMPTRASEC) ;
- Olivier Lipari-Giraud, politiste, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique (LISE) ;
- Myriam Winance, sociologue, Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, société (Cermes3).
Le séminaire en bref
Un concept théorique interdisciplinaire et pluriel
Le séminaire s’intéressera à la notion d’« autonomie » dans sa qualité d’abstraction, en tant qu’elle est investie de multiples interprétations inspirées par des corpus disciplinaires, des positions normatives ou encore des expériences sociales diversifiées de l’autonomie. Il sera l’occasion d’une exploration et d’un dialogue interdisciplinaire autour de ces diverses interprétations.
Pour formuler cette analyse, l’approche de l’histoire des concepts (Begriffsgeschichte) de Reinhart Koselleck est mobilisée, comme un point de départ de ce séminaire. Selon R. Koselleck, deux prémisses doivent être rappelés dans le contexte de l’étude historique des concepts. D’une part, la signification des notions évolue avec le contexte historique au sein duquel elles sont utilisées. Un concept ne peut donc être adéquatement compris qu’en étant mis en lien avec ce contexte. D’autre part, pour l’historien allemand, le 18e siècle marque un tournant pour la circulation des concepts : si dans le monde de l’Ancien Régime les notions abstraites ne circulaient qu’au sein d’une élite aux valeurs particulièrement restreintes, la modernité est l’époque d’une plus large diffusion des idées en direction de groupes et catégories sociales non seulement beaucoup plus nombreuses, mais aussi plus différenciées. Aussi, le phénomène qu’il désigne comme une « démocratisation » des concepts va de pair avec leur pluralisation mais aussi avec leur politisation.
Le séminaire Autonomie(s) s’intéressera ainsi aux controverses qui résultent de la pluralité des regards, expertises ou positions sur cette notion. Les intervenants et intervenantes adopteront pour ce faire une logique diachronique, mais aussi et surtout disciplinaire. Ils et elles seront invités à cartographier les enjeux de controverse autour de cette notion, au sein de leur discipline ou de leur champ de recherche, mais aussi la façon dont les débats publics, au sens plus large, ont été informés et peut-être transformés par ces controverses.
Autonomie(s) et pratiques professionnelles : interroger les expériences du quotidien
Le séminaire sera également l’occasion de s’interroger sur les enjeux et les pratiques de l’autonomie qui traversent le quotidien des personnes, plus particulièrement de ceux et celles pour qui l’autonomie perd son évidence et est problématisée par leur situation et en situation. Le statut ambivalent de l’autonomie, à la fois condition et objectif à atteindre, voire horizon normatif, est alors rendu perceptible dans l’expérience des personnes et travaillée par les professionnels et les professionnelles. Dans cette perspective, le point de vue des praticiennes et praticiens, professionnelles et professionnels de l’autonomie sera intégré aux réflexions. Cette seconde perspective, bien qu’elle puisse également mobiliser une approche disciplinaire ou sectorielle de l’autonomie – les enjeux de l’autonomie n’étant pas les mêmes dans le secteur du grand âge et du handicap -, permettra également d’observer l’émergence de problématiques transversales.
A cet égard, un certain nombre de questions clé permettent de faire le lien entre les enjeux définitionnels et les enjeux pratiques. D’une part, il s’agira de s’intéresser à la façon dont les différents dispositifs ou offre de prestations dites « d’autonomie » qui sont déployées par les agences et institutions publiques, les associations ou les groupes privés, sont positionnées vis-à-vis des controverses théoriques ou disciplinaires. D’autre part, il s’agira d’explorer les perceptions des acteurs et actrices de terrain quant à leurs pratiques ou besoins en matière d’autonomie, ainsi que sur la façon dont ceux-ci sont, eux aussi, informés par les débats notionnels.
Public cible et modalités de participation
Ce séminaire de recherche est ouvert à toutes et tous, sans inscription préalable, en cliquant sur le lien de connexion (zoom) de la séance.
Cependant, il s’adresse prioritairement aux chercheuses et chercheurs.
Séance 1 : Lundi 29 janvier 2024
Horaire : de 17h00 à 18h30
Intervenant : Robert Lafore, Professeur émérite de droit public à Sciences Po Bordeaux “L’autonomie du sujet dans le champ et le langage du droit”
Séance 2 : Mardi 20 février 2024
Horaire : de 17h à 18h30
Intervenante : Mathilde Rossigneux Méheust, Maitresse de conférence en histoire contemporaine à l’Université Lumière Lyon 2 “Autonomie, dépendance et institutions sanitaires et sociales, un regard d’historienne”
Séance 3 : Lundi 11 mars 2024
Horaire : de 16h30 à 18h
Intervenant : Gildas Brégain, Chargé de recherche au CNRS, laboratoire Arènes-EHESP “L’autonomie au prisme des politiques du handicap, un regard d’historien.”
Séance 4: Lundi 8 avril 2024
Horaire : de 16h30 à 18h
Intervenante : Anne-Lise Chabert, Chargée de recherche au CNRS, Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités (IHRIM) “Autonomie, dépendance et représentations du handicap, regard philosophique”
Séance 5 : Date et horaire à confirmer
Intervenants : Marlène Jouan, Maîtresse de conférence en philosophie, Université Grenoble-Alpes et Guillaume Leblanc, Professeur de philosophie à l’Université Paris-Est Créteil “Penser l’autonomie dans la philosophie morale et sociale”
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Séance 6 : 12 juin 2024
Horaire: à confirmer
Intervenant : Marc Lefort, CHU Nantes “Autonomie et handicap sous le prisme de la médecine physique et de réadaptation neurologique“
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